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Talbi Farid artiste peintre et chroniqueur algérien

Talbi Farid : Dépeindre “la mission de l’art n’est pas de copier la nature”* (2ème partie)

Au fil des jours, à tout prendre, la vie mérite parfois d’être intensément vécue. Et dépeinte donc :

– Avec ou sans les fils de putes, définitivement propriétaires du négoce fructueux et frauduleux mondial de la démocratie républicaine, heureuse d’être abusée politiquement dans le dos ;
 
– Les salauds d’intellectuels et philosophes parisiens de renom, de nulle part, psychopathes, qui légitiment les guerres, les injustices, les drames et les hécatombes en gros, selon et au plus offrant ;
 
– La progéniture vulgaire et infecte des parvenus faisant bombance, la larme à l’œil, dans le commerce lucratif de la misère du monde ;
 
– Les politicards de mes deux ou de mes trois, flanqués des héros de pacotille et du jour, qui se paient l’événement télévisuel du dimanche, la tête proprement plongée dans leur merde;
 
– Les malheureuses filles de joie au regard tellement triste ;
 
– Les chiens gâteux des appartements bourgeois de Neuilly s/ Mise-en-Scène, s‘étripant pour un os fossile à rogner ;
 
– Le Maire socialo-astigmate de Gilou-Lafolle, propriétaire du Parti pris par derrière, définitivement confisqué par la firme ;
 
– Sa femme née Nasillard de Merdico, fille à Prosper de la SCDCP (Société des Conserveries de la Denrée Coloniale Périmée), en embuscade, la morveuse, et bien que vêtue de haillons , tenant effrontément pognon sur rue ;
 
– Le sénateur moribond du coin, mortel increvable depuis l’abolition de la peine de mort médiatique de la connerie humaine qu’il préside, jalousement, en l’espèce et en famille ;
 
– Les vieilles crapules émasculées, pensionnaires attitrées de tous les gouvernements, siégeant dans les hémicycles où se tricote la loi du plus fort, sur le plus vieux métier du monde ;
 
– Monsieur Chapeau noir, qui loge à l’étroit dans le coin obscure du coffre de la Banque Nationale, sur la paillasse cousue de fil blanc, d’une histoire de nationale décolorée en noirs en blancs ;
 
– Les nabots de la chorale des petits chanteurs blancs à la croix bois sombre, calcinée par une foi de trop, une fois de plus ;
 
– Le fils aîné de Tartempion, enfin reconnu par la mère Michel qui a retrouvé son chat perdu, castré ;
 
– Le père La victoire, cocu heureux des grandes méprises que constituent les triomphes illusoires mais cruels des guerres passées, présentes, futures;
 
– La mère Maquerelle sans sa perruque rousse, présidant un conseil d’administration de chefs d’entreprises impuissants et veules, devisant sur des matelas de stocks options ;
 
– un jeune flic blême, miné par les peurs immondes de l‘espèce, complètement vermoulu du dedans, chargé d’abuser sans vergogne du quota quotidien de victimes expiatoires républicaines ;
 
– Un jeune journaleux crapuleux, toujours crade, issu de la misère mentale sordide du populo, accompagnant sur l’impérial de la voiture-balais de l’histoire, les révolutions d’appoint assurées de triomphes bricolés à la sauvette et, redistribution de breloques chocolatées ;
 
– Le premier de la classe de français dans le texte et alentours, blafard, laid, boutonneux, ventriloque, marmonnant à voix basse d‘affreuses leçons au programme du machin des écoles d’une société surannée, totalement méconnue des élèves mauvais en expression académique mais, particulièrement épanouis et pas moches ;
 
– L’un des fils méconnus du soldat inconnu, lui aussi mort avant terme de certitude politicarde virale foudroyante;
 
– La statue de la Vérité des uns, entubée par la statue de la Liberté des autres, dans une vespasienne littéraire branchée du seizième arrondissement et du tout- à- l‘égout ;
 
– Un autre premier ministre, d’Etat hermaphrodite, impudique et joyeux, racontant ses échecs patents, uniquement à la deuxième personne du pluriel;
 
– Un syndicaliste ventru, affalé sur une charrette à-bras soutenue par les gosses tubards et un ouvrier décharné, tournant en rond dans un sanctuaire d’école publique carcérale, gardée par des enseignants grassouillets, encartés, fiers et heureux du résultat final de la leçon de morale assénée ;
 
– Un ancien taulard tatoué « merci maman », tenant fermement le collier de la chienne à sa compagne disparue, définitivement, qui s’appelait « Chérie toi » parait-il :
 
– Une bouteille à la mer, et puis deux, trois et puis rien …;
 
– Des acouphènes d’une fête de la jeunesse socialiste, libérés du contenu d’un message délivré par Mathusalem totalement bourré ;
 
– Tous les autres, malvermifugés de la République ,qui se gargarisent d’égalité, fraternité et, de vaseline par un doigt fourré dans le nez et l’autre simultanément là où ne se fourvoierait qu’un majeur d’élu parlementaire, pervers .
 
Sinon mes toiles comme ma prose, faut faire avec, telles quelles, ou passer son chemin.
 
Farid Talbi

lyon228ruisseau@yahoo.fr

Lien : 1 ère première partie

Talbi Farid artiste peintre et chroniqueur algérien
 
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NB
/ les chroniques de Farid Talbi sur le site founoune.com sont bénévoles
/ la photo ou vidéo accompagnant le texte chronique n’est aucunement l’illustration du texte.
/ La composition est propre au site founoune.com – (founounes.com).
/ toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé ne serait que pure coïncidence !
/* = Citation de Balzac
 

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