L’artiste franco-algérien Adel Abdessemed déclare à l ‘occasion de son exposition « Mon Enfant » à la galerie Dvir à Tel Aviv en 2014 : « Je pense au fond, je refuse tout ce qui est persécution, quelle qu’elle soit, pour tous. » Pourquoi alors ne met-il pas en lumière le drame du peuple palestinien ?
Le sort tragique de plus de 14 100 enfants palestiniens mériterait également un minimum de courage de sa part. Serait-ce trop demander ? Lui qui ose souvent, pourquoi ce silence aujourd’hui ?
Pendant que la Cour pénale internationale OSE et émet des mandats d’arrêt contre le criminel Premier ministre de l’État sioniste et son ex-ministre de la Défense — une première depuis la création de l’État biblique d’Israël en 1948 — Les artistes, comme lui, devrait réagir ? Non.
En vérité, il n’est pas le seul à faire preuve de complaisance envers le sionisme. D’autres créatifs, soucieux de préserver leur agenda international, affichent également une solidarité quasi inexistante face à la tragédie actuelle, comme face aux précédentes. Ils et elles observent dans un silence glacial, tandis que leurs pages sur les réseaux sociaux, prolongement direct de leur activité, révèlent une absence totale de prise de position.
Je me souviens de l’empressement de ces mêmes artistes à s’exprimer lors d’événements tragiques touchant ce qu’on nomme le monde libre. Ce silence contraste cruellement. Il n’y a donc pas que les dirigeants et les gouvernements des pays arabes et musulmans à blâmer : les bouffons et bouffonnes du monde artistique méritent aussi d’être pointés du doigt.