intra-muros :
Accueil > évènement > Hind Oufriha expose “El harba wine” à Ezzou’Art Galerie, Alger, Algérie

Hind Oufriha expose “El harba wine” à Ezzou’Art Galerie, Alger, Algérie

Chargement Évènements

« Tous les Évènements

  • Cet évènement est passé

Hind Oufriha expose “El harba wine” à Ezzou’Art Galerie, Alger, Algérie

18 février 2017 - 10 mars 2017

Période : du 18 Février au 9 Mars 2017
Vernissage : le samedi18 Février 2017 à partir de 15h00
Lieu : Ezzou’Art Galerie, au Centre Commercial & de Loisirs de Bab Ezzouar
Thème : Photographies. Installation. Objet inédits.

_

« Le pétrole tue l’Afrique » Henri Paris. Auteur

Qu’est ce qui est pire ? Déchirer son passeport et le jeter dans le désert ? Jeter les subsahariens en les reconduisant aux frontières manu militari ou polluer le désert encore une fois de tout produit chimique en larguant gants et autres produits toxique ? Partir où et où se sauver quand « le plus difficile dans le désert est de trouver la sortie ? » Abandonner son identité, son humanité et enfin ses enfants sans jamais se retourner.

Mon travail prend le pendant de mon exposition « Entre deux » réalisé en 2015 pour élargir sur un plan géographique le champ de nos failles. S’ouvrir sur le monde et puis s’arc-bouter encore à des obstacles, impasses de nos errements psychologiques qui prennent ici vie et matière. El Harba wine, interroge les trois fatalités, suggérées plus haut. Cette expo a pour but de percevoir ce qui se dégage de cette unité triangulaire. Le désert est peuplé de nous –mêmes en décomposition. Des fragments en force sont témoins en hors champs de la déliquescence de notre humanité. Cette dernière étant en perte de valeurs et se désagrège comme un signe effarent de notre siècle. Des déchets pathétiques de notre Afrique actuelle meurtrie.

Le moteur déclencheur de cette expo est assurément ce petit bout de passeport algérien découvert enfoui dans le sable à Ouargla. Cette relique entre les mains, j’ai tenté comme le petit poucet de remonter le fil pour atteindre l’endroit où est parti l’homme jusqu’à sa « déperdition ». Laisser choir cette partie de nous –mêmes relevait de l’impensable.

Pour conjurer le sort, nous primes avec nous ce morceau de passeport, mis dans la poche de notre pantalon en bus, jusqu’à Alger. A ce moment-là, nous ne savions pas que quelques mois plus tard, des réfugiés subsahariens allaient être raflés, mis dans un bus et jeté dans le désert comme des vulgaires sacs de poubelles et dont on interdira le retour en ville…

L’Algérie est minée par la crise et l’effondrement du coût du baril. C’est dans ce contexte aussi que nous sommes partis à Hassi Messaoud. A l’ombre de ses usines de forages, des dunes à pertes de vue et….des gants sont enfouies encore une fois dans le sable.

Ou es le propriétaire du passeport avorté ? Pourquoi avons-nous jeté l’éponge ? Largué dans le désert, il est une estampille vivante de nos bouleversements sociétaux. Sédimentés, git-il aussi dans votre no man’s land intérieur ?

Que reste-t-il alors de notre « Or Noir » ?

Fermez les yeux et vous le sentiez sous vos pieds. Lourd comme du charbon…” le désert ne se retourne jamais”, dit le poète.

Née à Alger, Hind Oufriha est journaliste culturelles depuis 1999, vit et travaille à Alger. Elle est aussi Attaché de presse et Artiste visuel.de part son métier qui l’as fait pénétrer d’office dans le monde artistico-culturel, elle n’a jamais oublié ses passions comme la poésie, qu’elle s’exercera lors d’ateliers d’écriture divers. Amoureuse hybride de tout ce qui façonne sa vie en couleurs, elle s’exerça à la photo en participant en 2014 à l’exposition Regards reconstruit III (thème la macro photo) puis pris part à la Biennale d’art contemporain d’Oran, l’an d’après, avec en plus de la photo, un nouvel medium, qu’est la vidéo d’art.

En 2015, suivi de mai 2016 aussi, c’est au festival d’art féministe de Tunis Chouftouhona qu’elle exposera de nouvelles œuvres en prémices de qui devrait être sa prochaine exposition et dont la thématique porte sur le regard féminin. Un sujet tabou qui a fait l’objet de refus de la part de nombreux galeristes. C’est en assemblant tout ces visuels portant sur le corps féminin qu’est née au final la fresque murale « Niya retour aux origines » qu’elle exposera dans le cadre de la 5eme éditions de l’exposition collective et internationale AL Tiba9 et dont la thématique cette année était la Transgression. (octobre-novembre 2016) A côté de ça, est née aussi l’œuvre habChebab. Les deux étaient exposés au Musée Public National du Bardo d’Alger. Les deux pièces photographiques avaient pour thème le regard de l’autre et de son rapport avec le corps féminin dans la société dites arabo-musulmanes.

Avant cela Hind Oufriha avait pris également part à l’expo Imago delMundi, organisée à Milan par la fondation Luciano Benetton. Aussi Hind Oufriha est depuis 2012 chargée de la communication au pavillon Panaf au Sila (Salon international du livre d’Alger).Un coup de cœur pour l’Afrique né suite à ses voyages répétés au Burkina Faso.

Hind Oufriha est depuis novembre 2015 attaché de communication aussi de l’espace d’art contemporain d’el Achour (ESPACO) dont l’inauguration s’est faites par une exposition d’art plastique collective. Hind Oufriha a participé à cette expo « Open ! » par cinq photo issues de son travail /série photographique intitulé «Entre eux » Hind Oufriha a suivi grâce à l’institut français d’Alger un atelier de photo encadré notamment par Maud Bernos et Houari Bouchenak. Elle suivra également un workshop avec Karim Sergoua et Adlane Djefal, en résidence d’artiste organisée par l’AARC sous le thème : L’art face à la violence, à l’issue duquel ses œuvres ont été accrochées durant un mois, au niveau de Dar Abdelatif .

Organisateur

Ezzou’Art Galerie

Lieu

Bab Ezzouar Centre Commercial
Centre Commercial & de Loisirs de Bab Ezzouar
Alger, Algérie
+ Google Map

Laisser un commentaire