Le vernissage, qui a eu lieu samedi dernier, a également été marqué par la présentation au public d’un nouvel ouvrage intitulé « Pour l’amour du beau », une édition limitée qui sera distribuée cette semaine en librairie. L’ouvrage de plus de 150 pages revient, au travers de textes de Salah-Eddin Belabès, sur le parcours artistique de Abderezak Hafiane, que ce soit en Algérie, en Tunisie ou en France. L’artiste, issu de l’Ecole des Beaux-arts d’Alger, est connu pour ses œuvres figuratives. Selon Souad Teiar, manager de la galerie, l’idée de consacrer un ouvrage au travail de Abderezak Hafiane avait précédé l’organisation de l’exposition, dans la mesure où « elle remonte à 2011 ». Elle explique : « La sortie du livre a été retardée à plusieurs reprises pour y ajouter de nouveaux contenus. Il s’agit d’un artiste qui, à mon sens, a besoin de sortir des seuls espaces d’exposition, d’être connu au-delà des galeries, et pour cela il n’y a que le livre qui peut porter un artiste dans cette dimension. » Pour sa part, Abderezak Hafiane, approché lors du vernissage, précise que « 103 œuvres sont actuellement présentées dans cette exposition intitulée « Hob », en hommage à mes défunts parents (…) mais aussi à toutes les personnes qui m’entourent.
En effet, les œuvres présentées, dont un grand nombre de petit format, restent fidèles à la touche des précédentes toiles de Abderezak Hafiane, notamment connu pour sa maîtrise de la peinture figurative à laquelle il apporte une certaine touche d’art abstrait. « Le style des œuvres que je présente dans cette exposition est différent de celui d’autres expositions plus marquées par le figuratif et l’expressionnisme. Aujourd’hui, j’ai essayé de présenter une nouvelle lecture », dit-il. La réalisation des 103 toiles et peintures lui a imposé un rythme de travail soutenu. « Je m’impose une discipline de travail (…) c’est un travail qui a duré pratiquement deux ans », confie-t-il.
Avant d’ajouter : « J’ai privilégié plusieurs supports et techniques, notamment du travail sur bois ou cuir, qui est pour moi un élément fondamental ». Dans un autre registre, il est revenu sur sa vision du marché de l’art en Algérie, se montrant plus optimiste que d’autres artistes : « Il y a de plus en plus d’amateurs d’art, mais il n’est toujours pas facile pour un artiste de vivre uniquement de sa peinture (…) Cependant, c’est un travail que nous faisons par amour, c’est aussi pour cela que j’ai choisi cette thématique pour montrer notre attachement aux arts. » 

source : Reporters.dz