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LAKSI NAZIM expose à Galerie Ezzouar’Art

Laksi Nazim est diplomé de l’école Supérieur des Beaux Arts d’Alger, son travail d’infographiste lui permet quotidiennement d’avoir recours à la création. Son écran est devenu une toile merveilleuse qui sèche tout de suite. Une évolution fulgurante des nouvelles technologies propulsant le jeune artiste dans une dimension, celle de l’art numérique

Lieu : Galerie Ezzouar’Art
Adresse : Centre Commercial Bab Ezzouar, Alger
Vernissage : 23 Septembre à 15h00
Période : 23 sept au 12 octo 2017
Presse 2012 : Lecture 

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Nazim Laksi montre son talent: Le dessin numérique, sa grande passion

L’exposition de l’artiste Nazim Laksi, qui se tient actuellement à la galerie Ezzou’art à Bab Ezzouar ( Alger), est belle et originale.

Les œuvres de Nazim Laksi accrochées aux cimaises de la galerie Ezzou’art offrent au regard de riches compositions aux couleurs chatoyantes. Cette exposition de design graphique sort des sentiers battus. C’est par atavisme que Nazim Laksi s’est embarqué dans le monde artistique. Il a reçu comme don de son père artiste peintre, ce gène artistique. «Et depuis, mon écran est devenu une toile merveilleuse qui sèche tout de suite», dit-il.

Harmonie

L’artiste donne une grande visibilité à son exposition par des agencements, aménagements et assemblages dont lui seul en a le secret. C’est avec une judicieuse harmonie que Nazim associe diverses coupures de journaux, de magazines et d’objets grâce à des logiciels de son ordinateur. Ses montages et installations, il les conçoit selon ses humeurs. A ce sujet, il avoue : «Chacune de mes œuvres est différente de l’autre, ma créativité est selon mon feeling et mon instinct. J’aime oser et que cela sorte de l’ordinaire». Il est vrai qu’en matière de créativité, Nazim en a à en revendre et son imaginaire est fécond et débordant. En témoignent ses nombreuses œuvres dont chacune est aussi originale que l’autre. Mais au-delà de cet aspect loufoque, elles ont une grande profondeur d’analyse et portent des germes de sédition. Les 22 affiches exposées racontent parfois le parcours du plasticien qui a fait son cursus à l’Ecole supérieure des Beaux-Arts d’Alger, tantôt, elles dénoncent une société anarchique, un monde tourmenté et chaotique, où révèlent la situation de la femme peu enviable. Dans bon nombre de panneaux, la femme est omniprésente, par un visage, un regard, mais toujours muselée. Nazim s’insurge contre cet état de la femme. Selon ses propos, «la femme est considérée comme un objet et non comme un être qui pense». Il est à relever que ces grandes affiches de 60cm/60 ont comme support du forex.

Une riche palette

Par sa palette riche et la profusion de couleurs, le talentueux plasticien apprécie énormément les tons vifs, flamboyants et lumineux. «J’adore la couleur, et les contrastes»,dit-il avec engouement. Par ses photos, spirales ou lettres arabes, il évoque des moments forts de sa vie qui l’ont marqué. Par ailleurs, l’artiste évoque son passage dans différentes boîtes de communication où il se sentait incompris dans le domaine de la communication visuelle. Cette frustration s’est muée en une grande énergie et Nazim a donné libre cours à son imagination dans cette exposition. «Je me suis éclaté», dit-il. De visu, il est vrai que ses affiches témoignent d’une grande liberté et latitude. Son Credo ? La liberté de création, une force qui l’anime et lui permet d’aller de l’avant. Comme un enfant enthousiaste, Nazim s’éclate avec le dessin numérique, il a cette latitude à imbriquer ce qu’il veut et cela lui procure beaucoup de joie et d’enchantement. Comme projet, il espère réaliser une autre exposition, un shooting de photos d’objets d’art. Nazim Laksi a à son actif de nombreuses expositions collectives et celle-ci est la première en solo. Souhaitons une trajectoire riche à cet artiste émérite qui est déjà une signature prometteuse dans le domaine du dessin numérique.

Kheira Attouche
Le temps d’Algérie

 

Vous avez jusqu’au 23 septembre pour découvrir les œuvres de l’artiste Nazim Laski, à la galerie Ezzouar’Art. répondant à trois question du journaliste d’El watan Faten Hayed en 2012, Nazim affirme son attachement à l’art numérique mon écran est une toile qui sèche immédiatement “

Faten Hayed : On remarque sur vos réalisations, des portraits de femmes. Une sorte d’hommage ?
Nazim Laski : Beaucoup d’artistes se sont inspirés de la femme. Aujourd’hui, à mon tour de lui rendre un hommage aussi humble soit-il, mais honnête. C’est ma contribution pour dire tout haut que la femme a une importance capitale dans le développement de notre société. J’ai basé mon exposition sur la femme afin de partager ma vision avec les visiteurs, qui sont le seul juge de mon travail. Le thème de la femme s’est imposé dans ma tête spontanément. J’avais commencé par peindre la femme targuie qui joue de l’imzad, puis ça s’est développé avec les autres portraits réalisés par rapport à une expression, une position ou par rapport à ce que ces femmes dégagent comme profondeur et mystère.


Les artistes numériques en Algérie n’ont pas beaucoup d’espace d’exposition. Dans votre cas, les réseaux sociaux sont-ils bénéfiques pour faire connaître votre travail ?
Les artistes algériens ont des difficultés à exposer leurs œuvres dans les espaces publics, c’est une réalité. Me concernant, j’avoue que j’ai fait des pieds et des mains pour exposer à la galerie d’art Racim et le Musée d’art moderne et contemporain d’Alger, sans y parvenir. Les autres espaces sont étroits pour de grandes œuvres. J’ai finalement pu montrer mon travail au public au centre commercial Ardis, une opportunité pour moi. Le lieu est très fréquenté, les gens passent, regardent et s’intéressent aux œuvres. C’est un lieu de rencontres et d’échange comme un autre.


Que répondez-vous à ceux qui pensent que l’informatique déshumanise l’art ?
Je ne suis pas d’accord, l’informatique ne déshumanise pas l’art, bien en contraire, l’informatique est un moyen d’expression très efficace pour les artistes qui débutent. L’art numérique est omniprésent, dans nos télévisions, nos portables, etc. Dans l’art numérique, la technologie est à l’origine de l’œuvre : l’artiste prend le parti de l’utiliser comme médium d’expression direct. Il semble donc avoir une âme, car il s’ancre dans une évolution sociale et culturelle globale. L’art numérique émerge et doit faire ses preuves. Et affirmer sa place dans l’art contemporain. Malheureusement en Algérie, l’art numérique est méconnu. L’absence de cet art dans nos manifestations culturelles en est la preuve. D’où mon acharnement et mon désir de le faire connaître à travers mon exposition et mes réalisations futures.
 

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