J’ai récemment reçu des étudiants de l’École Supérieure des Beaux-Arts d’Alger, alors que j’étais en discussion avec des artistes diplômés de la fin des années 80. L’échange avec ces jeunes étudiants était des plus intéressants, ils nous ont appris qu’ils doivent surmonter 19 modules (Incroyable). Ce sont les mêmes professeurs qui les ont encadrés durant leur cursus dans les années 80.
Ce matin, jeudi 26 janvier, je me suis rendu au ministère de la culture dz pour m’approcher du fond d’aide à la création. Cependant, aucun panneau indicateur n’est visible pour trouver l’endroit où faire la demande, et les démarches administratives pour obtenir des financements sont lourdes. Le dossier doit être justifié à plusieurs reprises, demandant qui vous êtes, ce que vous avez fait et pourquoi vous sollicitez cette aide. Ils expliquent que c’est pour le contrôleur financier, une entité qui semble être complexe et difficile à comprendre.
De plus, on nous informe que nous ne pouvons solliciter qu’une seule “aide” ou déposer qu’un seul dossier. La raison invoquée est pour donner une chance à tout le monde, mais cette règle n’est pas mentionnée sur le site, ce qui est étrange. Tout le personnel que nous avons rencontré répète en boucle qu’il ne s’agit plus du “fond d’aide” mais simplement “une aide”. À ce moment-là, le mot “aids” est apparu dans mon esprit, est-ce possible que “aids” signifie “aide”, est-ce-possible ?
En passant au bureau du livre, c’est la même tension. Un dossier pour la commission de lecture est prioritaire avant d’envisager un financement. On peut dire que les membres de la commission ce sont les seuls lecteurs assidus de nos jours ?
Le mobilier des bureaux du ministère de la culture dz n’a pas changé depuis son inauguration en 1986, créant une impression de précarité et de désolation lorsque l’on passe d’un bureau à l’autre. Certains bureaux semblent surchargés de polycopiés, de documents, ou autres, donnant l’impression que ça travaille dur. Infernus in terra.
L’actualité est empoisonnée par le mot “Douctoura”, une overdose de ce mot est atteinte. “Douctoura” ici, “Douctoura” là-bas, “Douctoura” devant, “Douctoura” à côté. On trouve “Douctoura” là où il y a tout, et “Douctoura” là où il n’y a rien. Je déteste ce mot : “Douctoura”.
Tarik Ouamer-Ali