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L’ENTRE VUE & NOUS : AMEUR Hachemi, le militant infatiguable de l’art.

Hachemi Ameur, est un artiste incontournable de la scène artistique Algérienne, infatigable initiateur d’événements culturels qui ont fait de Mostaganem un pôle culturel sans précédant. Porté par un enthousiasme et une volonté constante, l’école régionale des beaux arts de Mostaganem a rayonné sur les arts visuels algériens durant son mandat de directeur. Il est l’initiateur de l’un des plus importants carrefours des arts visuels durant ses 20 derniers années, Most’art. Militant inépuisable, avec une équipe d’enseignants de l’école tout aussi volontaires, il a réussi à produire un art rassembleur, un art à l’écoute, un art de partage entre plusieurs générations et ce n’est pas un hasard si des centaines d’artistes et personnalités artistiques nationales et internationales ont souscrit à ce formidable rassemblement sans précédent.

En cette période de confinement mondial, Hachemi accepta de revenir sur plusieurs phases de son parcours artistique, sur la période de Most’art et d’autres événements qui ont marqué la vie culturelle des arts visuels de la ville de Mostaganem. Né le 20 novembre 1959 à Hadjout, dans la wilaya de Tipasa en Algérie, il est plasticien, miniaturiste et enlumineur algérien, enseignant à l’École des Beaux-arts de Mostaganem, président de l’association des Beaux-arts Mohamed Khadda, commissaire du Festival National des Écoles d’Art et des Jeunes Talents, organisateur de Most’Art Rencontre Internationale d’Art Contemporain de 2009 à 2013. Il a notamment occupé le poste de directeur des beaux arts de l’école régionale de Mostaganem de 1994 à 2017.

Tarik Ouamer-Ali : Que pensez vous de cette situation exceptionnelle de confinement mondiale et de pandémie ?
Hachemi Ameur : Je dirais que c’est une conjoncture exceptionnelle, une crise qui touche pratiquement toute la planète et c’est aussi une occasion pour prendre du recul sur soi même, ainsi la réflexion est omniprésente sur les perspectives futures.  Sur le plan de la création, cette pandémie et ce confinement obligent à produire, me concernant.

Most’art faisait partie des événements importants que tu as coordonné et organisé avec ton staff. Peut-on en savoir plus et qu’elles étaient les mécanismes financiers qui ont permis la réussite de ces événements ?
Most’art ou rencontre international d’art contemporain fut un événement artistique d’envergure organisé par l’école des beaux arts qui regroupe des artistes de renommée. L’idée était de regrouper des artistes locaux et internationaux, lors de ces manifestations ainsi, les échanges et les partages qui en découlaient, étaient au rendez vous entre l’ensemble des participants, invités, enseignants et les étudiants. L’école organisait à la fin de chaque rencontre une grande exposition des participants associés à des workshops, conférences, projections et tables rondes sur des thèmes différents. C’est une fierté d’avoir rassemblé toutes les écoles des beaux arts à certains événements.
Les journées pédagogiques organisées par l’école étaient le ciment de la programmation, des événements allant jusqu’à cinq jours avec deux à trois sessions par an, le dessin, le design, la peinture, la sculpture, la mosaïque sont les thèmes de ces journées animées par des enseignants des écoles des beaux arts et autres invités.
Pour les finances, une partie du budget est tirée de l’école, le ministère de la culture apportait son soutien et aussi les moyens pour la réussite des événements. J’ajouterai que l’école abritait aussi le festival national des écoles d’art et le journée talents dont j’étais le commissaire. Most’art a duré 4 années de 2009 à 2013…. pour des raison de crise budgétaire, on était contraint de lever le pied et c’est vraiment dommage.
Par contre, ce fut un immense plaisir pour moi et l’école de recevoir beaucoup de personnalités invitées aux différents Most’art (les rencontres internationale d’art contemporain),  aux journées pédagogiques autour du (dessin, design, Mosaïque, gravure, sculpture et peinture) ainsi qu’au festival culturel des écoles d’arts et des Jeunes Talent…  de mémoire je cite quelques noms : Feu Abrous Mansour, Samta Benyahia, Yazid Oulab, Abdi Abdelkader, Zoubir Mahmoud Hellal, Ghobrini Mohamed, Mekki Abderrahmane, Khodja Amine, Kechkache Moussa, Aidoud Abderrahmane, Walid Aidoud, Yacine Aidoud, Anissa Aidoud, Nacib Rachid, Yahia Bourmel, Hacene Boudraa, Demis Mohamed, Sergoua Karim, Guesmi Feriel Issiakhem, Djamila Kabla, Djamel Larouk, Lerari Arslan, Naili Nehla, Samat Adlan, Adden Mustapha, Boucetta Mustapha, Nedjai Mustapha, Sellel Zohra Hachid, Souhila Belbahar, Yamou (Yahiaoui Mohamed), Arezki Larbi, Valentina Ghanem, Bourenane Kenza, Yahiaoui Kamel, Tidjani Larbi, Belhachemi Norddine, Belmekki Mourad, Taleb Mahmoud, Kaci Zahia, Agagnia Djamel, Salima Djellel, Ryad Aissaoui, Arzazi Abdelkader, Rachid Talbi, Mahboub Abdelkader, Slimani Kheira, Bourdine Moussa, Djemai Rachid, Sedjal Mustapha, Bourayou Fethy, Hakim El Akal (Yémen), Abbas Youcef, Djebbar Ghodban, Barain, Ben Hamouda Mohamed (Tunisie), Ghazi Enaim, El hamzeh El Hamza, (Jordanie), Chaker, Rard, Abbas, (Irak), Belkhorissat Abdelkader, Silem Ali, Dalila Morsli, Doudji Naima, Djemai Rida, Guerziz Maamar, Hadj- Tahar Ali, Morsali Othmane, Laroussi Abdelhamid, Ferhat Leila, Krinah Mourad, Rahim Sadek, Ben kedidah Rabah, Douadi Nacer, Rekah Salim, Dahoumen Fatiha, Nezzar Kamel, Labidi Mohamed, Abdellaoui Mourad, Osmani Souad, Bouamama Mustapha, Hammidi Mustapha Kalache Nabila, Benzina Chérif, Stambouli Ahmed, Ben Zodmi Aziz, Mammeri Leila, Hioun Salah, Kour Noureddine, Ouchene Smail, Metmati Smail, Ait El Harra Meriem, Bekhti Abderrahmane, Ouattou Abderrahmane, Medjber Chérif, Ali Chaouche Toufik, Massen Mohamed, Boutrif Younes, Abderrahmane Djelfaoui, la galeriste Karima Celestin, Abdelkader Abdi, jazzwomen Keiko Nimsay, Philippe Foulquier, Dominique Devigne, Claude Hirsch, Maâlem Bahaz de Diwane de Blida … etc

Comment voyez-vous les facilités Budgétaires que devrait appliquer la tutelle pour maintenir ce genre d’événements ?
En ce qui concerne la tutelle, il faut seulement savoir que les moyens existent mais il reste à chaque responsable de soutenir son programme pédagogique surtout. Ce genre de manifestations ne nécessite pas de moyens autres que les frais de transport pour les grandes rencontres, nos partenaires locaux apportent aussi leurs soutiens pour l’hébergement, la restauration notamment ; Pour arriver à organiser ce genre d’événements il faut y croire avant tout et avoir certaines aptitudes.

Pourquoi le secteur privé ne suit pas à votre avis ?
Généralement, le secteur privé n’a pas cette culture, chez nous, de sponsoriser ou d’investir dans le secteur des arts et pourtant c’est aussi rentable que le sport ou plus précisément le foot, si je me permets. Si l’Algérie a mis des moyens colossaux depuis l’indépendance dans certaines activités sportives c’est en vain, dans le domaine culturel qui reste l’un des plus faibles budgets par secteur, le parent pauvre et le premier secteur touché en cas de crise, la preuve avec cette pandémie. Malgré ce côté très inconfortable, la culture continue à être présente sur la scène artistique nationale et internationale.
J’ajouterai que nos riches pour la quasi-totalité, n’ont pas la sensibilité à l’art visuel et la majorité n’ont pas aussi ce savoir vivre essentiel qui aurait pu faire la différence. Nos riches préfèrent investir dans des valeurs sûrs, l’immobilier pas exemple. 

Je souhaite revenir sur un événement important, celui des designers algériens organisé à Mostaganem en 2013. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Oui, cette magnifique exposition a eu lieu à Paris à l’Institut du Monde Arabe (IMA) sur le design algérien intitulée Designers Algériens, elle a pris le chemin de Mostaganem après avoir sollicité les responsables directs. Après accord de Mustapha Orif et Zoubir Hellal, l’école des beaux arts de Mostaganem à pris en charge le transport et l’assurance des œuvres, la prise en charge totale des participants et même les artistes résidents en France et cela dans le prolongement de Most ‘art.  Ce fut un grand challenge que j’avais engagé pour la monstration de cette exposition ou 24 artistes en design et décoration ont participé. Cette exposition a été montée aussi en parallèle avec l’hommage à Ali Silem et Benanteur Abdallah.

Justement et contrairement à d’autres écoles, l’école de Mostagnanem a eu le privilège de rendre hommage en recevant trois personnalités de la peinture algérienne Marinez et Silem et Benanteur Abdallah ?
Denis Martinez est un grand Monsieur, il est toujours disponible pour partager avec les étudiants son expérience. En 2011 il a collaboré à deux journées pédagogiques sur le dessin par des workshops, du 13 au 19 oc et du 14 au 16 décembre. Il a été parrain de l’édition 2012 de Most’art, où il a notamment organisé un workshop intitulé «Tracto M’zoueq». Un événement réalisé sur un tractopelle immense, peint de mille et une couleurs et accompagné de jeune artiste avides d’apprendre. Une oeuvre toute en procession, c’était formidable…. quel talent  Martinez.

En 2013, pour Silem ce fut une aventure unique et très symbolique pour l’artiste avec un retour aux sources puisqu’il est né à Sfisef (Sidi Bel-Abbès) avec une communication sur ses oeuvres. Initialement prévus a sidi bel-abbes, l’hommage a finalement eu lieu à Mostaganem avec l’accord de la direction de la culture. Les artistes, Ali Silem et Benanteur Abdellah, ont été honorés lors d’un colloque de quatre jours organisé à la maison de la culture de Mostaganem et à la bibliothèque municipale, avec trois expositions  «Sentiers croisés» expo collective regroupant 60 œuvres artistiques et une expo de gravure du peintre plasticien, Ali Silem, avec 50 oeuvres. L’artiste Benanteur abdallah s’est excusé de son absence pour des raisons de santé selon ses proches. La troisième exposition, c’est celle du design citée auparavant. Cette période 2013 a été très riche en événements à l’Ecole des beaux- arts de Mostaganem abritant des ateliers de formation d’étudiants de l’université de Mostaganem et de l’école sur Le livre d’art, le dessin créatif, la Photographie et Sérigraphie ainsi que des tables rondes.

Après votre départ le 20 novembre 2017 de l’école, vous êtes resté actif ?
Oui, tout à fait…. dans une dynamique que j’affectionne, celle de rassembler et celle d’être toujours en action pour la culture et les arts visuels, avec mon ami Said Debladji, on a organisé le ler Symposium de peinture de Mostaganem du  8 au 12 mai à l’hôtel Mountazeh. Martinez a été l’invité d’honneur  pour ses journées d’études avec la présence de plusieurs noms de la peinture algérienne.
Martinez avait animé un atelier intitulé je me souviens “dialogue avec un olivier” suivi par un documentaire sur l’artiste de Claude Hirsh, un débat et plus tard d’une diffusion de diaporama et la présentation d’un livre édité par les éditions Apic de Dominique Vigne intitulé “A peine vécues”. Ce fut un moment important pour nos jeunes artistes à la rencontre d’un des doyens de la peinture algérienne. J’avoue cet événement m’avait profondément ému pour son caractère spécial, hors cadre de l’école. Et j’ai aussi organisé à Mostaganem des expositions personnelles et collectives.

Vous avez occupé un poste de responsabilité, directeur d’école régionale des beaux-arts. Pourquoi il n’existe aucune École Supérieure des Beaux-Arts hormis celle d’Alger… Autrement des villes telles qu’Oran, Constantine, Annaba, Ouargla méritent d’avoir des écoles prestigieuses. C’est à dire des école des Beaux-Arts Supérieures. Ne voit-on pas là, le peu de vision stratégique de la tutelle pour les arts visuels ?
Exactement et on avait déjà évoqué avec le corps enseignant sur la possibilité de faire de certains écoles régionales des écoles supérieures tout en militant pour la création du fameux bac artistique. Et j’ajouterai un point important, il est indispensable de faciliter l’accès à l’école supérieure des beaux-arts des élèves diplômés des écoles régionales et ouvrir une grande école des beaux-arts dans le grand sud, un challenge d’une grande importance, sur le plan régional et continental, un porte artistique ouverte sur le continent.

Mon passage à l’école régionale de Mostaganem m’a permis aussi de réaliser un vœu et de convaincre la tutelle à  l’époque de construire une grande école des beaux arts pour la région, un projet exceptionnel pour un établissement de plus de 14000 m2.

Pour quelle raison n’y a-t-il pas de politique d’achat appropriée, de l’Etat, pour les œuvres d’artistes afin d’enrichir les collections des musées, des entreprises et notamment des banques comme ça se faisait durant les années 60/70 ?
J’ai déjà proposé en ma qualité de cadre au Ministères de la Culture de consacrer un % pourcentage sur les grands projets de l’état pour l’acquisition d’œuvres d’art et créer des collections publiques, pareil pour les banques et les grandes entreprises. Pourtant avec l’embellie financière qu’avait connu l’Algérie, les entreprises avaient la possibilité d’acquérir des œuvres en constituant de grandes collections.

Les musées aussi sont à la traîne. Une politique d’achat est indispensable afin d’enrichir leurs collections. Nous avons des artistes de renom et une nouvelle génération qui émerge qui ne figurent pas dans les collections de nos musées ou du moins très peu d’achat si ce ne sont des dons. Nos musées ont été faits dans un cadre précis, c’est dire qu’en dehors des dons une politique d’acquisition est indispensable. Imaginons un instant le musée des beaux arts sans sa fabuleuse collection ?

Un décret obligeant les achats du secteur public consacrant un petit pourcentage du bénéfice exonérés ne serait il pas la solution, ainsi  cette politique d’achat engagera des experts, une nécessaire cotation…etc ?
Absolument, il faut un décret qui obligera le secteur public à faire des acquisitions et constituer un patrimoine pour l’entreprise. Un gage qui va booster nos créateurs et aussi toute les chaines qui en dépendent. Je suis sûr que cette initiative sera bienfaitrice.

Votre reconversion dans l’expression plastique contemporaine est intéressante, quel a été le moteur ?
Pour être un artiste plasticien à mon avis, il faut toucher pratiquement aux maximum de modes d’expression, des différentes techniques et des supports. Apres la miniature, j’ai réalisé plusieurs carnets de voyage lors de mes déplacements à travers plusieurs pays et le notre évidemment, je me suis fait un immense plaisir en réalisant ces croquis. Actuellement je penche sur un autre mode d’expression qu’est la peinture que je trouve complémentaire avec mon profil. Je me considère comme un artiste contemporain qui s’inspire du monde d’aujourd’hui.

« Tolerance apprivoisée », votre dernière exposition sur les arts appliqués à l’AARC, villa Abdeltif en novembre 2015,  j’ai l’impression que c’est le dernier opus d’une longue carrière d’expositions relevant des arts appliqués ?
Avant tolérance apprivoisée exposée à la villa Abdeltif, j’ai exposé mes miniatures et enluminures au musée de l’enluminure et de la calligraphie en 2011. Mon expo à l’AARC fut une belle réussite sur tous les plans surtout pour ma carrière artistique et professionnelle. Les arts appliqués peuvent transgresser les règles pour devenir un art contemporain à l’instar des autres, j’y crois.

J’ai lu que vous n’avez pas encore exposé vos dessins nus commencés en 2015, pourtant vos croquis carnets de voyage ont connu un fort succès et trois expositions majeures celle de la galerie Yasmine en 2016 et 2019 et au musée de la miniature 2019 ? 
Le croquis est par excellence l’art des maîtres et c’est dans cet apprentissage que j’avoue prendre du goût et du plaisir. Les chinois disent qu’un croquis vaut mieux qu’un discours et l’exposition au musée Mustapha Pacha intitulée carnet de voyage en chine et un hommage à ce grand pays, les croquis exposés ont été jalousement préservés depuis 1985, 1988, 2012. Un constat intéressant, les croquis attirent l’attention du public, à vrai dire c’est parce qu’il consacre des lieux et des paysages de régions de notre beau pays et les deux expositions consacrées à la galerie el yasmine ont été très réussies.

Votre récent travail traitant du sujet de l’immigration clandestine, a eu une bonne critique ?
L’exposition itinérante en Espagne intitulée « Naufrages en méditerranée »  est un thème d’actualité qui a capté l’intérêt du public espagnol. Tout à fait. Et la « Casa arabe » de Madrid (Espagne) a exposé sur ces cimaises en 2019 l’exposition itinérante « Naufrage en Méditerranée » clôturant cette traversé des terres ibériques par une grande exposition. J’ai exposé notamment à Ibiza, Palma de Majorque, Alicante dans un musée d’art contemporain.  Juste une parenthèse, la Casa Arabe de Madrid est une institution publique espagnole créée en 2006 sur le modèle de l’Institut du monde arabe à Paris et toutes les étapes qui ont propulsé cette exposition itinérante, furent organisées grâce au concours de la Fondation Baleària et de l’ambassade d’Algérie à Madrid. Une quarantaine d’œuvres ont rendu hommage aux milliers de jeunes disparus en mer, victimes des systèmes qui les ont contraint à fuir leur pays.

La question des « harraga » et son impact sur la vie des migrants et aussi des pays d’accueil est une réalité qui touche tout le monde et il faut savoir qu’au-delà du travail artistique ce n’est pas à moi d’apporter des solutions. Ces œuvres sont un constat nécessaire afin de sensibiliser les communautés touchées par cette tragédie des migrants. Bien des enfants de Mostaganem et d’autres régions d’Algérie ont perdu la vie en mer, la douleur des familles est terrible, rendre hommage à ces milliers de vies perdues est aussi un cri d’indignation de ma part. Pour moi, la Méditerranée est le plus grand cimetière marin au monde et en permanence je suis hanté par la mer démontée, les embarcations surchargées et les poissons carnivores.
Aujourd’hui le phénomène s’est banalisé, la mort en mer aussi et que c’est devenu… Normal…oui Normal…. A ma façon je dis non !!! … Basta !!

Propos recueillis par 
Tarik Ouamer-Ali 
30 mai 2020


Liens externes
– Hachemi AMEUR : Wikipédia
– Nouvelle république : Most’art Article 16/06/2012
– Reportez dz : 1er Symposium de peinture de Mostaganem 2018
– Denis Martinez : Tracto Mzaoueq
– Hachemi AMEUR : “Naufrages en Méditerranée II
– Hachemi AMEUR : “Naufrages en Méditerranée 
– Hachemi AMEUR : Naufrages en Méditerranée, Galerie El yasmine
– Hachemi AMEUR : Dessins et croquis
– Hachemi AMEUR : Mesk El Ghanaim 2007
Ecole Régionale de Mostaganem