En marge de l’exposition de Hassan Darsi à la galerie 121, du 12 septembre au 02 Novembre 2018 intitulée KARIATI HAYATI / MON VILLAGE, MA VIE des Discussions seront organisés à Institut français de Casablanca le 12 septembre 2018 à 19h30 et animées par Mohamed Rachdi.
Une part importante de l’œuvre de Hassan Darsi est fondée sur l’action. C’est dans le même esprit qu’il s’engage actuellement dans un projet artistique bénéficiant d’un financement de L’Open Society Foundations, et d’un accompagnement de l’association La Source du lion. Intitulé “Kariati, hayati” (Mon village, ma vie), ce nouveau projet a élu comme territoire d’action la région de Benslimane en impliquant notamment des villageois dans une production agricole biologique en tant qu’outil et stratégie de résistance.
Ce nouveau projet de Hassan Darsi s’inscrit dans la lignée des maquettes réalisées par l’artiste, “Le Projet de la maquette”, sur le parc de l’Hermitage à Casablanca – aujourd’hui réhabilité – et “Le Square d’en bas”, sur le bâtiment Legal frères et Cie – aujourd’hui détruit. Une nouvelle maquette, à prendre au sens figuré cette fois, mais bien réelle et à l’échelle 1/1. Un projet reflet d’une réalité, celle d’un douar de la région de Benslimane menacé par l’exploitation des carrières, celle d’une résistance et d’une farouche volonté de braver la fatalité. Une maquette qui se pose comme les précédentes en vis-à-vis d’une situation, pour la signaler autant que pour la contourner.
Un projet artistique qui déroule en parallèle un véritable projet de vie et de développement durable pour les habitants du douar, un work in progress initié il y a presque un an et dont l’exposition propose un moment arrêté. Installation vidéo, “Portraits de familles recomposées”, interventions in situ, performances culinaires… autant de jalons qui posent les fondations d’un projet collectif où l’art et la vie s’entremêlent.
Hassan Darsi développe depuis 25 ans un travail artistique fortement imprégné par son vécu, son quotidien et son environnement, à partir de processus de travail, de médiums multiples et souvent sous la forme de projets participatifs. Nourri par l’utopie d’une “oeuvre d’art totale”, qui trouve son sens dans la multiplicité des disciplines de la création, dans l’histoire, la philosophie, la politique et l’actualité, il propose une oeuvre qui prend le contre-pied d’un art globalisé et s’inscrit toujours dans des contextes précis et des réalités contemporaines.
Comment une action artistique peut-elle prendre la forme d’un engagement citoyen et quelle en serait l’efficacité ? est le thème de la rencontre en marge de l’exposition.
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Nées d’une volonté d’accompagner les expositions de la #Galerie 121, les rencontres “En marge” visent à croiser les points de vue sur un sujet lié à l’#art et à la #culture.
Rendez-vous ouvert à tous, in situ et hors les murs, animé par Mohamed Rachdi, artiste, critique d’art, commissaire d’exposition et universitaire.