Pour célébrer le centenaire de naissance de Mohammed Dib, le Centre culturel algérien de Paris, en partenariat avec la Société Internationale des Amis de Mohammed Dib, a souhaité rendre hommage à l’artiste que fut aussi Mohammed Dib en conviant à ses côtés les peintres qu’il a connus et appréciés, ses proches dans l’art, et des artistes contemporains que son écriture puissamment évocatrice a inspirés.
Mohammed Dib a toujours manifesté un intérêt pour les arts, sur lesquels il s’exprime dans plusieurs de ses livres. Il s’est lui-même essayé à la peinture dans sa jeunesse, et ses photographies prises à Tlemcen en 1946, et révélées cinquante ans plus tard au public , ont été exposées en Europe, à Bamako, à New-York. Enfin, les aspects picturaux sont évidents dans son œuvre : « Ce qui est sûr, c’est que je suis un visuel, un œil. Cela ressort dans mes écrits. » disait-il.
L’exposition qui lui est dédiée aujourd’hui permet de découvrir deux tableaux de l’auteur et plusieurs de ses photographies. Les amitiés des années algériennes sont évoquées par les œuvres de Louis Bénisti, François Fauck, Sauveur Galliéro, Jean de Maisonseul, Bachir Yellès. Suivent les années parisiennes avec Abdallah Benanteur, Mohammed Khadda, Rachid Koraïchi. Les créations plus récentes de Philippe Amrouche, Noureddine Benhamed, El Meya, Khadija Seddiki, traduisent les sensations suscitées par la lecture des textes de Mohammed Dib.
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“le regard pour ombre” est le titre d’un poème. Le Cœur insulaire (2001).
Exposition : Mohamed Dib et l’art, le regard pour ombre
Période : du 3 décembre 2021 au 29 janvier 2022
vernissage : le 03 décembre 2021
Lieu : CCA – Centre Culturel Algérien
Adresse : 171 rue de La Croix-Nivert. 75015 Paris.
Tél : 00 33 (0) 14554953
Site : https://www.cca-paris.com/
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El Meya, de son vrai nom, Maya Ouarda Benchikh El Fegoun est une artiste contemporaine algérienne née à Constantine en 1988, elle a été inspirée par le roman Le Sommeil d’Ève (1989) et sa toile s’intitule : La fiancée du loup et non « La louve » : « elle semble le consoler sans s’assujettir malgré la position agenouillée du personnage. Ses cheveux sont de couleur forte, rouge et le personnage à forme humaine est blanc, le sol semble foisonnant, les murs sont d’un bleu lumineux qui éclaire toute la scène et le loup (rouge aussi) s’enfuit comme échappée de son corps ». La Fiancée du loup, après une exposition à la galerie Rhizome à Alger, a a été acquise par le musée de l’Institut du Monde Arabe.