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« Le Pavois » de Paul Landowski : « cachez moi cette œuvre que je ne saurais voir ! » par Tarik Ouamer-Ali

« Où donc l’œuvre d’art est-elle chez elle ?  En tant qu’œuvre, elle est chez elle uniquement dans le rayon qu’elle ouvre elle-même par sa présence […]. Être-œuvre signifie donc : installer un monde » Heidegger

Le monument aux morts d’Alger supposé englouti dans un amas de béton…survis dans un sarcophage « protecteur » soigneusement réalisé par un groupe d’artiste à leur tête Issiakhem M’hamed. Le pavois est le monument aux morts d’Alger, une immense sculpture, commandé par la ville d’Alger, qui cherchait à l’époque de montrer l’étroite relation qui unissait les populations d’Europe et d’Afrique : ce qui est particulièrement visible dans le groupe qui s’inscrit dans le dos du monument, « les deux femmes, les deux vieillards, l’Européen et l’Arabe s’appuie l’un sur l’autre. L’unité de sentiment a conduit à l’heureux effet plastique », écrit Landowski dans son Journal en 1921. Malheureusement, le destin de la sculpture « le pavois » ne connaîtra pas celui du Christ rédempteur de Rio de Janeiro (Brésil) du même auteur.

Ainsi et à la veille de l’organisation des jeux Africains de 1978, « le pavois » de Paul Landowski ne devait plus être une gêne pour le regard, cette magnifique œuvre qui a survécu aux années 60/70, ne surplombera plus la baie d’Alger et le monument de la grande poste (1906) de l’architecte Henry Petit, ainsi que d’autres monuments, notamment le siège du journal la Dépêche Algérienne occupé aujourd’hui par le RND (Rassemblement National Démocratique) et celui du siège de la Préfecture d’Alger, qui a gardé sa fonction initiale puisqu’il abrite les services de la Wilaya d’Alger. 

La suppression des signes de l’Ancien « colonisateur », n’est pas un fait nouveau dans l’histoire : la révolution française et la chute de la monarchie en 1792, l’occupation de l’Irak en 2003, et la dictature des Talibans en Afghanistan sont marqués par le pillage des musées, la destruction des mausolées et monuments…

Et c’est suite à plusieurs tentatives de réoccupation de l’esplanade… ou est érigé « le pavois »… par… « autre chose » qu’Issiakhem M’hamed et ses collaborateurs ( Kerbouche Ali, Bourdine Moussa, Oulhaci Mohamed, Nadjar Mohamed, Bouarour Said, Ould Aîssa Ali, Filali Mustapha, Tadjer Mustapha, Bendaoud Youcef, Chaîb Salah, Ziraoui  El Hadi, Ould Aîssa Raouf) ont ingénieusement créé une œuvre sarcophage afin de protéger le monument, non sans la colère de « Momo » qui de la grille du jardin de l’horloge florale (actuellement) vociférait sa colère pensant au pire pour l’œuvre.

L’une des œuvres majeures de Paul-Maximilien Landowski survie effectivement à l’intérieur de ce parement rigide, enveloppé dans un film polyane, une grille, de la filasse, une structure en bois et du ciment pour Revêtements. Le polyane et la charpente en bois sont visibles actuellement au sommet.

Embaumée depuis plus de trente deux ans, la sculpture attend peut-être sa prochaine libération, à l’image des deux poignées libérées de leurs chaînes en bas relief sur le sarcophage…

A suivre…

Tarik OUAMER ALI – 2010

 


Inauguration du monument aux morts dit Le Pavois, le 11 novembre 1928 à Alger.


Issiakhem M’hamed, Kerbouche Ali en 1978 lors de la mise en sarcophage du monument “le pavois”  (photo : Kerbouche Ali)

 


le sarcophage protégeant et abritant “le pavois”, réalisé par M’hamed Issiakhem et son équipe – photo 2010 – founoune.com

 

 


Le monument aux morts d’Alger “LE PAVOIS” avant 1978, çi dessous 

 

 

Oeuvre des scultpeurs Landowski associés aux architectes Gros et Monestès. Actuellement, le monument a été conservé sous une enveloppe de matériaux mixtes sculptée réalisée par l’artiste Issiakhem M’hamed. A l’arrière plan de l’image, la caserne des douanes réalisée entre 1906 et 1908 par l’architecte Paul Régnier. (lien)

Oeuvre de Paul Landowski : Le Christ Rédempteur de Rio de Janeiro au Brésil

(en portugais : O Cristo Redentor) est le nom donné à la grande statue du Christ dominant la ville de Rio de Janeiro au Brésil, du haut du mont du Corcovado où elle se situe. Confié au Sculpteur français Paul Landowski par l’ingénieur Heitor da Silva Costa, sélectionné en 1923 après concours. Le monument, religieux à ses débuts, est devenue au fil des ans un des emblèmes reconnus internationalement de la ville, au même titre que le Pain de Sucre, la plage de Copacabana ou le carnaval de Rio. 

Classé monument historique depuis 1973, le Christ du Corcovado est l’un des endroits touristiques les plus fréquentés de Rio avec 600 000 visiteurs par an. Établie au cœur du parc national de la forêt de Tijuca, à une altitude de 710 mètres, la statue mesure 38 mètres de haut (dont 30 pour le personnage et 8 pour le piédestal, qui occupe une aire de 100 m²). Sa masse est de 1 145 tonnes, la masse approximative de la tête est de 30 tonnes et celle de chaque main de 8 tonnes. La tête mesure 3,75 m, chaque main 3,20 m, la largeur de la tunique est de 8,50 m. L’envergure entre les deux mains est de 28 mètres. Ces dimensions font d’elle l’une des plus grandes statues du genre au monde. Seuls le Christ de la Concorde à Cochabamba en Bolivie, avec ses 40,44 m de haut (dont 34,20 pour le personnage et 6,24 pour le piédestal) et le Christ de Vung Tàu, qui aux dires des vietnamiens mesure 32 m, sont plus grands. Le Christ Rédempteur possède à sa base une chapelle dédiée à Nossa Senhora Aparecida, où sont célébrés mariages et baptèmes. 

lien :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Statue_du_Christ_R%C3%A9dempteur
http://www.histoire-fr.com/sept_nouvelles_merveilles_du_monde_2.htm


Paul LANDOWSKI

Paul Landowski naît à Paris le 1 juin 1875. Il effectue ses études secondaires au collège Rollin. Elles lui donnent l’occasion de se donner une large culture littéraire. Il découvre les auteurs qui  ne cesseront d’être ses références héroïques, Eschyle, Shakespeare, Hugo, mais aussi Plutarque, Longus, l’autre visage, fantaisiste et sensuel, de l’antiquité, et encore Flaubert, qui incarnera dans son panthéon personnel l’acharnement au travail qui constitue à ses yeux la morale de l’artiste. Il excelle en philosophie. Il projette d’écrire des drames en vers. En hypokhâgne, en 1892,  il rencontre Henri Barbusse, dont il restera l’ami et dont il partagera, sinon l’engagement politique, du moins l’humanisme militant. Il dessine aussi, sans aucun doute, de plus en plus à mesure que sa vocation se précise. C’est chose faite en 1893, quand il entre à  l’Académie Jullian et suit les cours de Jules Lefebvre, peintre savant et professeur exigeant auquel Paul devra peut-être en partie sa maîtrise particulière des portraits et des nus. Parallèlement, chargé par le professeur Faraboeuf de dessiner les planches anatomiques qu’il utilise pour son cours à l’École de médecine, il assiste quotidiennement aux dissections. Au faîte de sa notoriété, Landowski sculptera pour la faculté de médecine une statue de lui qui sera une sorte d’hommage reconnaissant. Toujours est-il  qu’il y acquiert cette connaissance extrêmement précise de l’anatomie, qui constituera toujours à ses yeux le fondement de l’art du sculpteur, l’inspiration, les souffles, l’imagination créatrice ne s’actualisant, selon sa constante conviction, que dans et par un savoir technique irréprochable.Ces études n’absorbent pourtant toute l’énergie de ce jeune homme fasciné par la puissance de la vie. C’est à la boxe qu’il voue l’intérêt passionné qui se coulera plus tard dans le bronze, avec Le pugiliste ou boxeur tombé. Il entre en 1895 à l’École des beaux-arts, dont il sera l’élève jusqu’en 1900, avec le sculpteur Barrias pour maître. Les honneurs débutent tôt pour Landowski.

En 1900, un David combattant lui vaut le Premier Grand Prix de Rome de sculpture et quatre années italiennes à la villa Médicis, qui le confirment dans son option classicisante. Dans cette œuvre d’un jeune homme de vingt cinq ans se trouvent déjà des traits  qui  jalonneront l’œuvre sculpté : l’image du héros où s’exprime la légende des siècles, ici imprégnée de la tendresse qu’inspire la fragilité apparente de la jeunesse et  proche d’Aymeri de Narbonne de la Légende des siècles, « David frondeur dans tous les sens du mot » écrit Jules Romains, « et qui apparaît déjà comme un défi de jeunesse ». Et aussi une maîtrise du mouvement qui fait de ce David, dans un autre registre, un grand frère du célèbre petit Voleur d’oranges que Landowski rapportera bientôt d’un voyage en Tunisie.

 


Le sculpteur Paul Landowski devant un bas-relief représentant Sun Yat-Sen, le premier président de la République populaire de Chine.

 

Les quatre années passées à la villa Médicis se partagent entre le travail, la découverte de l’Italie antique et renaissante, un voyage en Tunisie où il découvre avec émerveillement une permanence de l’orient antique. Outre le Voleur d’oranges il en rapportera plusieurs bronzes, Le Fakir, La bédouine à la cruche, Les porteuses d’eau aveugles, dont la marche lente et courbée vers le puits  constitue curieusement, dans un autre registre ici encore, un curieux écho aux trois géants antiques courbés vers l’avenir qui vont bientôt assurer sa notoriété.

Déjà, pour l’artiste, le « grand-œuvre » est commencé et ne s’éteindra qu’avec lui. Car c’est un temple que Landowski veut construire. Un temple à la gloire de l’homme, avec ses luttes et ses victoires. Paul Valéry, ami du sculpteur, lui donne un nom : Le Temple de l’homme. L’ambition est à la mesure de l’idéal. Elle relève de la grande tradition, celle de la noblesse de l’art où esthétique et éthique intimement mêlées, justifient la fonction de l’artiste, où la forme doit se soumettre à l’idée, pour être accessible à tous. C’est déjà dans cette perspective entrevue qu’il conçoit Le rhapsode, son envoi de Rome de l’année 1905, dont il fera l’année suivante la figure centrale du groupe des Fils de Caïn, qu’il expose en 1906 au Salon des artistes français. L’accueil de la critique est enthousiaste et font de ce jeune homme de trente et un ans un artiste célèbre. C’est qu’au cours de ces premières années romaines, il a aussi conçu cette idée qui va l’accompagner tout au long des vingt ans qui viennent, celle de jalonner son œuvre de figures qui symboliseraient la marche de l’homme depuis les mythes antiques jusqu’aux continents de l’avenir, et constitueraient ainsi sorte d’épopée nourrie de Lucrèce, de Michelet et d’Hugo, à la gloire de l’humanité. Le vaste projet se matérialise partiellement dès 1906. Prévus pour le parvis du temple, Les Fils de Caïn remportent un vif succès au salon et sont achetés par l’Etat (ils sont actuellement placés dans les jardins des Tuileries).

Tout en poursuivant l’œuvre de sa vie, Landowski fait face aux multiples commandes publiques. Mais c’est toujours le même esprit de grandeur qui le guide, quand débutent les réalisations monumentales : L’Architecture de Reims, le Monument aux Artistes inconnus au Panthéon à Paris, le Monument de la Réformation à Genève, exécuté avec Henri Bouchard. Puis c’est la guerre. Landowski en revient et témoigne à sa façon : une longue suite de monuments aux morts dont la sobriété écarte toute grandiloquence. Dans l’Aisne, sur la butte de Chalmont, il taille dans le granit huit géants hauts de 8 mètres, Les Fantômes , qui se redressent de la plaine mortifère. Jalons de l’Histoire aussi que le Monument aux morts érigé à Alger et celui de La Victoire, à Casablanca, les trois allégories en pierre pour le palais Piratini à Porto Alegre, au Brésil, dont la réussite  lui vaudra, vingt ans plus tard, la commande du Christ de Rio de Janeiro, Les artistes dont le nom s’est perdu pour le Panthéon, à Paris.

Au cours des huit années qui suivent, l’activité du sculpteur est infatigable. Elle se partage entre des commandes privée de bustes, de statues, des pierres funéraires, des figures de genre : La Bédouine à la cruche, la Danseuse aux serpents (1914), une sculpture, l’Hymne à l’aurore, qu’il destine à son grand projet, des commandes publiques enfin, en France et à l’étranger.

Dès les premiers jours de la paix, le pays se couvre de monuments aux morts. Landowski reçoit de très nombreuses commandes et en accepte un grand nombre. Peut-être, en raison en partie des contraintes imposées par les commanditaires, cette dizaine d’œuvres  est-elle de valeur inégale. Mais c’est surtout pour lui l’occasion de développer, de façon originale, un certain nombre de thèmes fondamentaux dans son oeuvre : l’héroïsme, dans les deux monuments érigés au Maghreb, le Monument de la victoire à Casablanca (1921) et Le Pavois, monument aux morts d’Alger (1928) ou la course au flambeau, par exemple, image de la marche en avant de l’humanité héroïque, dans Monument aux morts de l’École Normale Supérieure. Mais aussi, de façon plus originale dans un monument aux morts, le thème tendre de la mère et de l’enfant, qui trouvera son aboutissement, bien plus tard, en 1956, dans Le Retour éternel du Columbarium du Père Lachaise. Il prend forme à l’époque, dans les monuments de Boulogne-sur-mer et de Fargniers, et dans le monument de Schaffhouse (À la Suisse consolatrice la France reconnaissante) de 1922, où la tendresse se colore de la gravité tragique que traduit l’inclinaison des corps. Ce qui en fait comme un écho en mineur du sublime groupe en granit des Fantômes sur la butte de Chalmont,qu’il a entrepris deux ans plus tôt, mais qui ne sera inauguré qu’en 1935. Il sera alors précédé, en contrebas, au bord de la plaine, d’une figure de La France, d’une sobriété majestueuse qui évoque le style sévère de l’art grec. L’effet est saisissant.

Mais au tragique de la guerre s’oppose l’exaltation  de la puissance de l’homme et de la vie. L’époque célèbre les grands exploits : plusieurs monuments de cette période exaltent la conquête du ciel, où se conjuguent l’héroïsme éternel et la modernité, notamment le Monument à Wilbur Wright et aux précurseurs de l’aviation, érigé au Mans en 1920, le monument à Clément Ader. Le sport a aussi sa place avec Le boxeur tombé (le Knock down) ou Le pugiliste, où se mêle la représentation d’un champion moderne, Georges Carpentier, et une référence implicite à l’antiquité. De même, pour la coupe internationale de ski proposée par l’office du tourisme suédois en 1922, il choisit curieusement de sculpter une figure d’Héraklès et la biche aux pieds d’airain où se lit en filigrane une sorte d’hommage à l’archer de Bourdelle.

Pendant ce temps à l’ombre des commandes, le Temple de l’Homme a progressé et en 1925 à l’exposition des Arts Décoratifs, Landowski en expose plans et maquettes : quatre murs entièrement sculptés qui content l’histoire de l’humanité . A Prométhée enchaîné, répond le Christ crucifié. Aux luttes et victoires du Héros, s’oppose l’apaisement des chants sacrés : les Védas hindous de l’Hymne à l’aurore, ou encore le Cantique des créatures de Saint-François. Vaste programme iconographique qui est un hommage aux grands chantiers antiques et médiévaux. Car rendre à la création artistique sa vocation sociale est le but recherché. Landowski renoue avec la tradition du bas- relief monumental, dont le succès s’affirme dans les années 30. Le Temple restera malheureusement à l’état de belle utopie et cet échec sera douloureusement ressenti par le sculpteur.

Mais commandes et fonctions le demandent ailleurs. En 1926, Landowski est entré à l’Institut et dans son atelier défile désormais ce que l’entre-deux guerres compte de célébrités et dont il laissera une impressionnante série de portraits. Durant l’entre-deux guerres, les grandes réalisations se sont succédé: Paris, qui lui avait commandé, en 1928, la statue de Sainte Geneviève sur le pont de la Tournelle, lui fera exécuter successivement la statue de Montaigne de la rue des Écoles (1934), les bas reliefs des Fontaines de la porte de Saint Cloud, Tombeau du maréchal Foch. Sa réputation est internationale. Après la statue de Sun Yat-Sen pour son mausolée des Monts pourpres près de Nankin qu’il avait sculptée en 1928 à la demande du comité exécutif du Kouo-Min-Tang, il sculpte, à la demande du Brésil et de Silva Costa, auteur de la structure architecturale, le Christ rédempteur, qui est sans doute son œuvre la plus célèbre. Il occupe des fonctions officielles : nommé directeur de l’Académie de France à Rome en 1933, puis directeur de l’Ecole des Beaux-Arts en 1937 , il y institue l’enseignement simultané des trois arts, mesure qui répond aux besoins contemporains d’une sculpture monumentale. Décision qu’il commente ainsi : « Ce travail fait prendre obligatoirement conscience à l’architecte de sa responsabilité de maître d’œuvre ; il révèle aux peintres et aux sculpteurs que la fantaisie sans frein ne donne pas toujours la plus grande joie créatrice…. Tous acquièrent un sentiment élevé de leur interdépendance mutuelle et se préparent aux travaux de grande envergure qui constituent en définitive une des fins les plus importantes, sinon la plus importante des arts plastiques ».

Autres liens :
http://www.paul-landowski.com
http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Landowski
http://www.amis-musees.fr


ŒUVRES de PAUL LANDOWSKI 

-David combattant, 1900
-Les Fils de Caïn, 1906 
Bronze, jardin des Tuileries à Paris, terrasse le long de la Seine. Sujet : trois hommes marchant côte à côte, celui du milieu porte un crâne d’herbivore (probablement un buffle). 
Wilbur Wright, Le Mans, 1920 
-Commémoration du premier kilomètre en circuit fermé par Henri Farman devant l’héliport de Paris – Issy-les-Moulineaux, 1929 
-Statue équestre d’Édouard VII
Bronze en extérieur exposé sur la place Édouard VII, à Paris (9e).
-Monument aux morts de l’École normale supérieure, 1923
-Monument en hommage à Paul Déroulède Paris, 1927
-Statue de Sainte Geneviève, 1928
Statue en pierre située à Paris (5e) sur le Pont de la Tournelle qui enjambe la Seine. Elle est inscrite au patrimoine mondial par l’UNESCO depuis 1991.
-Les fontaines de la porte de Saint-Cloud, 1928-1932
-Monument à la gloire de l’armée française, 1914-1918 
Situé à Paris (XVIème), Place du Trocadéro et du onze novembre 
-Statue équestre du maréchal Douglas Haig, 1931
Bronze en extérieur installé sur la place du Général de Gaulle à Montreuil-sur-Mer [1] 
-Le Christ rédempteur de Rio de Janeiro, 1931
Réalisé en collaboration avec l’ingénieur brésilien Heitor da Silva Costa. C’est une sculpture monumentale de 30 m de haut( statue) 700 m (colline) 8 m (piédestal) en tout 738 m, qui pèse 1 145 tonnes. La tête mesure 3,75 m, la main 3,20 m. La distance entre chaque main est de 28 m, la largeur de la tunique est de 8,50 m. Le poids approximatif de la tête est de 30 tonnes et celui de chaque main de 8 tonnes. L’aire du piédestal est de 100 m². Cette statue a été réalisée pour célébrer le centenaire de l’indépendance au Brésil. En 2007, elle devint l’une des sept nouvelles merveilles du monde. Son inauguration eut lieu le 12 octobre 1931.
-Buste du Docteur Armaingaud à Arcachon, 1933
-Les Fantômes, 1919-1935
Groupe en pierre constitué de sept soldats, hauts de 8 mètres, chacun incarnant une arme et érigé sur la butte de Chalmont[6] à Oulchy-le-Château dans l’Aisne à l’endroit précis où se décida le sort de la Seconde bataille de la Marne. Ce monument, propriété de l’État, est classé aux monuments historiques par un arrêté du 31 juillet 1934.
-Monument international de la Réformation, 1909
Mur de pierre sculpté situé à Genève et rendant hommage aux pères de la Réforme protestante
-Retour à la nature
Groupe en pierre situé au sous-sol du crématorium du cimetière du Père-Lachaise
-Les Signes du zodiaque,
Relief en pierre situé au sous-sol du crématorium du cimetière du Père-Lachaise
-Gisant, Le Départ de la défunte, relief sur le sarcophage, La Forge relief sur le tympan, Pieta, Bonté, Amour fraternel, reliefs décorant la niche
Sculptures visibles sur la sépulture de la famille Darracq au cimetière du Père-Lachaise.
-Monument aux morts d’Ault (Somme).
-Le Pavois, monument aux morts dressé à Alger, 1929
-Monument aux morts de Casablanca
-Monument aux morts de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm à Paris, figurant un nu masculin blessé brandissant une torche (le bras a été plusieurs fois cassé, volé et remplacé)Sculpture au Panthéon de Paris (1913) dédiée À la mémoire des artistes dont le nom s’est perdu.
-Monument à la mémoire de l’Amiral de Grasse, boulevard Delessert au bord des jardins du Trocadéro.
Offert à la ville de Paris par un américain, Kingsley Macomber, il a été inauguré en 1931 et est constitué de la statue de l’amiral devant un bas-relief de bronze de trois mètres représentant une batterie de canon et ses servants à bord d’un bateau.
-Monument Georges Heuillard, (1953), pierre et bronze, édifié à Neuf-Marché en Seine-Maritime. Inauguré le 14 novembre 1953 par Joseph Paul-Boncour.
-Monument à Paul Adam, contre le Palais du Trocadéro, avenue Albert-de-Mun.

Institutions établies en sa mémoire
-Musée-jardin Paul-Landowski, situé au 14, rue Max-Blondat à Boulogne-Billancourt, à l’emplacement de l’atelier du sculpteur, qui y travailla jusqu’à sa mort en 1961.
-Le Centre Culturel Paul-Landowski, situé avenue André Morizet à Boulogne-Billancourt, héberge notamment le Musée des Années Trente.
-Collège Paul-Landowski, situé au 94 rue Escudier à Boulogne-Billancourt. Architecte : G. Merlet, 1981.

Bibliographie
-Landowski, L’Œuvre sculpté – Catalogue raisonné, Michèle Lefrançois, Créaphis, 2009 
-Paul Landowski, La pierre d’éternité, ouvrage publié en 2004 à l’occasion de l’exposition «  Paul Landowski La pierre d’éternité » présentée à l’Historial de la Grande Guerre de Péronne dans la Somme.

 


LECTURE SUR LE WEB
 

sur Le pavois : consultez la page : 267

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NB : document paru sur la deuxième version de founoune en Nov 2010 et mise à jour sur la nouvelle version