À Sédrata Yazid était connu comme un excellent hand-balleur tout comme son frère et ses cousins . Il est vrai que les Allab sont une famille de sportifs, des footballeurs, à commencer par le sympathique Salloha le père de Yazid, ses oncles paternels Abelaziz, Kamel, Djoudi sans oublier El hadj Brahim le président du club phare L’USS, et Laïd le premier arbitre diplômé du village.
Revenons à Yazid. Il habitait à une vingtaine de mètres de l’officine de mon père. C’était un enfant paisible, sans histoires. Après son ” exil ” à Marseille j’ai eu le plaisir de discuter plusieurs fois avec lui. Il venait se ressourcer à Sédrata dés que son agenda le lui permettait. Il est resté humble et abordable lui qui a exposé ses œuvres des deux côtés de la méditerranée, mais aussi outre atlantique à New York. Il a exposé à Ankara, Dubaï, Tokyo, Bucarest, à Paris au centre Georges Pompidou, au Grand Palais, au musée des abattoirs de Toulouse et bien sûr à Marseille sa ville d’adoption.
Pour s’exprimer il faisait appel à la peinture, au dessin, à la sculpture, à la vidéo et à la photographie.
L’hebdomadaire Jeune Afrique lui a consacré un intéressant article il y a quelques années. Des interviews et des reportages le mettant en valeur ont été diffusés par des chaînes de télévision française. Oui Yazid fait partie du patrimoine artistique de Sédrata. Il mérite amplement que je lui dédie cette publication. Je souhaite qu’il fasse un jour une exposition de ses œuvres à Sédrata, son village natal avec une conférence relatant et expliquant sa carrière, son art et son parcours si riche et qui seront, j’en suis sûr, enrichissants à plus d’un titre pour les sédratiens.